L’étonnante Birmanie

Introduction

Cela fait désormais deux semaines que le Projet Source a posé ses backpacks en Birmanie, ou plus exactement en République de l’Union du Myanmar, et il n’est pas exagéré que de dire que nous sommes conquis par ce pays aux surprises multiples et ce depuis notre arrivée. A peine sortons-nous de l’aéroport que plusieurs birmans, vêtus de ce qui s’apparente pour nous à une jupe, accourent vers nous et proposent de nous indiquer notre chemin. Un peu désorientés nous acceptons pensant qu’ils attendront, en échange de ces informations, quelques billets comme nous l’avons souvent expérimenté. Mais nous comprenons rapidement notre erreur lorsque que l‘un d’eux s’offusque en nous voyant sortir notre portefeuille ! Ils étaient simplement et sincèrement heureux de nous aider, comme ça, juste par générosité ou plutôt par plaisir de pouvoir converser avec des étrangers venus visiter leur pays.

 

Inle

Nous ne restons qu’à peine une journée à la capitale Yangoon afin d’ explorer au mieux les régions reculées de la Birmanie. Notre première véritable étape est le lac Inle. Beaucoup d’entre nous connaissent ce lac sans vraiment le savoir car c’est ici qu’habitent les Padaungs ou encore la « tribu aux longs cous », une tradition dont les origines restent encore bien mystérieuses. Celle-ci consiste à porter un collier d’anneaux de laitons dorés autour du cou mais aussi des poignets et genoux. Ces colliers sont enlevés puis remplacés au fil des années par un plus important dans le but d’allonger ces parties du corps par esthétisme ou par protection.

 

Padaung

Mais le lac Inle offre bien d’autres trésors  ! Citons par exemple ce village sur pilotis bordé par un potager flottant avec ses pêcheurs équilibristes ou encore, sur ses berges, la pagode de Shew In Dein aux milles sommets.

 

Pêcheurs

 

C’est à Nyaung Chwe, le petit village qui borde le lac que nous rencontrons notre premier entrepreneur birman parlant (enfin) anglais : Khokho. En partenariat avec un photographe français vivant en Birmanie, Khokho est devenu le manager d’une boulangerie/pâtisserie/galerie/restaurant occidentale faisant également spa et salon de massages. Le nom de ce business est très évocateur : La French Touch !

 

Kho Kho

Nous partons ensuite pour la région de Bagan, après avoir fait escale à Mandalay, ancienne capitale royale qui ne présente pour nous qu’un très faible intérêt entrepreneurial et culturel. A noter tout de même l’immensité du palais royale en plein centre de la ville : une forteresse carrée entourée d’eau dont il nous a fallu trois heures pour en faire le tour !

 

Mandalay

 

Bagan n’a rien a voir avec Mandalay qui reste une ville industrielle et développée. Bagan est davantage un lieu traditionnel encore préservé et authentique, malgré la présence d’un tourisme naissant. Une seule rue le traverse et les taxis sont remplacés ici par des calèches. Le « vieux Bagan » a gardé ses maisons faites en bambou et, malheureusement pour nous, très peu d’habitants parlent anglais, ce qui n’est pas pour arranger nos affaires ! Mais Bagan est avant tout un site archéologique dont la splendeur du patrimoine ne peut qu’impressionner. Cette région ne compte en effet pas moins de 3000 pagodes datant du 11ème siècle !

 

Pagodes

 

Lors de la visite d’une pagode nous rencontrons Hei Hei, une jeune guide touristique de 23 ans qui, après une brève présentation de notre projet, accepte de nous servir de traductrice pour nous aider dans nos démarches. Grâce à elle, nous interviewerons trois entrepreneurs locaux que nous avions rencontrés lors de nos « prospections » :

Le premier fut Tin Shwe Cho un artiste-peintre qui a créé sa propre galerie d’art en 2003 et qui a su profiter de l’effervescence touristique de cette région pour se faire connaître à l’étranger et exposer en Allemagne.

 

Tin Shwe

 

U Aung, artisan et créateur de parapluies traditionnels qui a ouvert il y a peu son second magasin et cherche encore à s’étendre.

 

U Aung

 

Et enfin Ko Khin, gérant de son entreprise de gravures sur bois, fournisseur principal de beaucoup de pagodes et « lieux saints » dans cette région.

 

Ko Khin

 

Un grand merci à Hei Hei (thank you Hei Hei !) qui, au fil de nos conversations et ce avec une maturité incroyable, nous a  appris beaucoup sur la culture et l’histoire birmanes.

 

Hei Hei

 

Ces quelques jours fructueux derrière nous, nous voilà repartis pour l’extrême sud de la Birmanie. D’après la rumeur, cette région est encore vierge de toute activité touristique et son accès en bus n’est autorisé aux étrangers que depuis seulement deux mois. Nous sautons donc dans le premier bus direction Myeik afin d’explorer cette terre inconnue tel Christophe Colomb découvrant l’Amérique (parfaitement !). Ce ne sont ni les 30h de bus, ni la prétendue rareté des guest house de cette région qui nous feront rebrousser chemin, bien au contraire !

 

Conclusion

 

La suite au prochain numéro.